Admissions postbac 2014 : la fac attire la moitié des étudiants via la procédure APB

Selon un premier bilan d’APB (Admission postbac), 47 % des lycéens ont privilégié l’université dans leur premier vœu. Soit une hausse de 5,6 % par rapport à 2013.

Admissions postbac 2014 : la fac attire la moitié des étudiants via la procédure APB

    Les lycéens ne sont pas seulement dans la dernière ligne droite des révisions du bachot… Ils se trouvent aussi au milieu d’un autre gué : celui des admissions postbac (APB).

    Ce portail Internet, qui centralise presque toutes les demandes d’inscription dans les filières du supérieur, a traité cette année plus de 800 000 dossiers ouverts (766 000 comptabilisés - ayant au moins 1 vœu formulé), dont 78 % émanent de lycéens de terminale — les autres postulants n’étant plus scolarisés, ou en réorientation après un premier échec dans le supérieur.

    Alors que les écoles s’apprêtent à clore, la semaine prochaine, la réception de leurs dossiers, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient de dresser un premier bilan de leurs souhaits d’orientation. Un état des lieux provisoire : les postulants ont jusqu’au 10 juin pour modifier l’ordre de leurs vœux.

    Le choix de la faculté en hausse de 5,6 %

    D’après ces chiffres, que notre journal a pu consulter en exclusivité, l’université les attire davantage que par le passé. Les jeunes sont en effet 47 % à avoir choisi, comme premier vœu, une licence, un IUT ou une autre école dépendant de la faculté. Soit une hausse de 5,6 % par rapport à l’an dernier.

    Cette progression s'explique en partie par le fait que davantage d'étudiants en échec ont eu accès pour la première fois à APB pour se réorienter (et une majorité choisit la fac). Mais elle tient aussi au regain d'intérêt des lycéens pour les universités, dont les notes dans les classements internationaux et la réputation sur le marché du travail ne cessent de progresser. Certaines bilicences, très sélectives, attirent désormais les mêmes profils que les plus grandes classes préparatoires aux grandes écoles.

    C’est chez les littéraires que l’engouement est le plus fort : 60 % se dirigent vers la fac, contre 25 % pour les scientifiques. Les terminale ES, eux, demandent à près de 40 % des IUT ou des BTS, filières normalement conçues pour les bacheliers des séries technologiques.

    Du côté des lycéens des sections professionnelles, les lumières de la fac attirent aussi de plus en plus. Parmi les élèves qui souhaitent poursuivre des études, 8,6 % ont coché la case licence cette année. Un choix risqué : selon les statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur, moins de 5 % des étudiants issus de la voie professionnelle réussissent en général leur première année de fac.

    Christel Brigaudeau

    «  Il faut poursuivre l’effort »

    Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche

    POUR CONTINUER à simplifier la procédure d’admission postbac, Geneviève Fioraso compte aussi « faire apparaître le pourcentage de débouchés des filières ».

    47 % des bacheliers demandent l’université comme premier choix d’orientation après le bac. Etes-vous satisfaite de ce résultat ?

    GENEVIÈVE FIORASO. On progresse, mais il faut poursuivre l’effort. Je serai satisfaite le jour où les 63 % d’étudiants inscrits à l’université y seront par choix, et non par défaut. Il y aura toujours des élèves qui demandent l’université en deuxième choix parce qu’ils ont d’abord postulé dans une filière très sélective. C’est normal. Mais il faut réduire ce différentiel.

    Le numéro vert mis en place cette année pour aider les lycéens à se servir d’APB a-t-il été très utilisé ?

    On ne dispose pas encore de bilan définitif, mais les personnes qui ont été formées pour répondre dans les rectorats sont sollicitées. C’est plus efficace que les 100 000 mails que le service du ministère recevait auparavant. Nous savons aussi que les familles ont eu moins recours à des coachs privés. J’ai d’ailleurs reçu des lettres de protestation de certains d’entre eux.

    Allez-vous prendre d’autres mesures pour simplifier la procédure des admissions postbac pour les familles ?

    Nous allons poursuivre la simplification de l’offre. On est déjà passés de 1 800 à moins  de 200 intitulés de licences générales et, à la rentrée 2014, on passera de 5 500 intitulés de master à environ 400. Dans chaque filière, nous allons aussi faire apparaître le pourcentage de débouchés. Les lycéens pourront comparer les taux d’insertion au bout d’un an, de dix-huit mois, de trente-six mois…

    Toutes les écoles recensées sur APB vont-elles jouer le jeu ?

    On va y arriver, on s’y est engagés. C’est essentiel. Quand les jeunes sont diplômés, ils sont quatre fois et demie plus susceptibles de trouver un emploi que les non-diplômés. Afin que les familles, et notamment les plus défavorisées, engagent des études pour leurs enfants, il faut qu’elles disposent de ces informations. Le taux d’insertion est un facteur d’aide à la décision pour l’orientation.

    Le plan sur trois ans de revalorisation des bourses amorcé l’an passé sera-t-il poursuivi à la rentrée, malgré le contexte de réductions budgétaires ?

    Je suis en négociation avec Bercy pour cela. Mon ministre de tutelle, Benoît Hamon, partage ma conviction et se bat avec moi. Il reste à engager un peu moins de 100 M€ et j’espère bien qu’on va y parvenir.

    Consultez aussi :

    Inscription - Lettre de motivation pour l'université

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