Alternance : une vraie plus-value pour l'insertion professionelle

Dotés d’une véritable expérience professionnelle, les diplômés passés par l’alternance peuvent faire valoir un CV déjà conséquent. De quoi séduire des recruteurs de plus en plus exigeants.

Alternance : une vraie plus-value pour l'insertion professionelle

    Dotés d’une véritable expérience professionnelle, les diplômés passés par l’alternance peuvent faire valoir un CV déjà conséquent. De quoi séduire des recruteurs de plus en plus exigeants.

    S’ils n’ont pas la portée des données chiffrées qui confirment l’impact positif de l’alternance sur l’insertion professionnelle (on va y venir), des témoignages de diplômés permettent de l’appréhender de façon concrète. Xavier Benard, formé au Cesi à Rouen, a obtenu plusieurs diplômes dont un mastère spécialisé en management de projet : « Lorsque j’ai trouvé mon premier emploi en tant qu’ingénieur, je n’ai pas eu de problème à m’insérer dans la vie de l’entreprise car j’avais déjà connu cela lors de mes contrats en alternance. De plus, l’alternance apporte une expérience professionnelle et est donc une plus-value sur le curriculum vitae. »

    Diplômée du titre chargée de RH, au Cesi de Toulouse, Julie Estorges est aujourd'hui en poste au sein de l'entreprise dans laquelle elle a effectué son dernier contrat de professionnalisation : « Cette formation a su me faire grandir en me confrontant dès le début de mes études à des situations courantes au sein de l'entreprise, situations que l'on n'apprend pas en cours mais sur le terrain. »

    Une embauche à la clé pour un tiers des alternants

    Les entreprises apprécient ainsi ces profils, et à l'image du vécu de Julie Estorges, n'hésitent pas à les recruter une fois qu'ils sont diplômés. D'après une enquête menée en 2014 par l'ANDRH (association nationale des DRH) sur l'emploi des jeunes, dans 30 % des cas en moyenne, le contrat d'alternance débouche sur une embauche dans l'entreprise d'accueil. Une proportion qui monte à 44 % dans les structures de plus de 2 000 salariés.

    « Ces diplômés se voient facilement proposer un job car ils connaissent la réalité de l’entreprise, ont fait preuve de leur maturité professionnelle et sont donc plus rapidement opérationnels, estime Isabelle Israel, campus manager dans le cabinet de recrutement Hays. Les recruteurs ont conscience de la valeur de l’alternance, gage d’adaptabilité et de capacités de travail importantes. » Ces diplômés sont donc particulièrement recherchés, même dans les structures qui n’accueillent pas d’alternants.

    Plus nombreux à accéder rapidement à l’emploi

    « Toutes les entreprises veulent de l’expérience, confirme Priscilla Goût, rédactrice web emploi et

    formation chez RegionsJob. Ces jeunes connaissent l'organisation, ses contraintes et ses codes. D'ailleurs, d'après une étude de l'Apec menée en 2011, 83 % des diplômés de l'enseignement supérieur passés par l'alternance sont en poste huit mois après la fin de leur cursus, contre 76 % des non alternants. »

    Cette étude, la plus complète sur l’alternance post-bac, indique également que la formule convient à ceux qui l’ont testée : la très grande majorité des diplômés de la promotion 2010 déclarent être satisfaits de cette expérience. C’est le cas de 94 % des bac+3 et de 92 % des bac+5. L’enquête livre également d’autres résultats intéressants qui vont dans le sens d’une valeur ajoutée – modeste mais réelle – en termes d’insertion.

    Plus fidèles à leur employeur et mieux rémunérés

    Tout d'abord, le fait d'avoir suivi une formation en alternance joue sur l'accès à un contrat à durée indéterminée. Pour leur premier emploi, 58 % de ces diplômés ont pu bénéficier d'un CDI, contre 48 % des non alternants. Sur les niveaux de rémunération, là encore les anciens alternants ont une longueur d'avance : le salaire médian de l'ensemble des jeunes diplômés de niveau bac+4 et plus s'élève à 26 400 euros par an. Mais les jeunes qui ont eu un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation déclarent gagner davantage en moyenne : 30 000 euros, contre 26 000 euros pour les non alternants. C'est parmi les universitaires que les premiers sont les plus favorisés, en termes de salaire, avec un écart moyen de 4 800 euros à leur avantage. Il s'élève à 1 900 euros pour les diplômés d'une école de commerce, et à 1 800 euros pour les ingénieurs.

    Dernier point, et non des moindres, tant l’un des principaux enjeux des entreprises est de fidéliser les talents qu’elles ont réussi à séduire : les jeunes diplômés qui ont suivi un cursus en alternance semblent plus satisfaits de l’emploi occupé. En effet, ils ne sont que 26 % à chercher un autre poste, contre 30 % des autres diplômés. Si la formule est exigeante pour les étudiants, le retour sur investissement est bel et bien une réalité.

    Gilles M.

    Interview

    « Mes expériences d’alternant ont joué en ma faveur pour décrocher mon job »

    Romain Fabiani

    chef de produit mobile Android chez Leboncoin.fr

    diplômé du master Marketing interactif et nouvelles technologies de Sup Career

    Pourquoi avez-vous opté pour l’alternance dans le cadre de votre master ?

    Avant d’intégrer Sup Career, j’avais suivi un programme bachelor dans une autre école de commerce, Advancia (devenue Novancia Business School suite à la fusion avec Négocia, NDLR). J’avais apprécié cette voie très professionnalisante, qui permet d’accumuler de l’expérience tout en bénéficiant de la prise en charge de la formation par l’entreprise et d’une rémunération. La formation proposée par Sup Career m’intéressait, ainsi que sa modalité 100 % en alternance.

    Quels sont les postes que vous avez occupés au cours de vos études ?

    Dans le cadre du bachelor, j’ai passé deux ans au sein du laboratoire pharmaceutique Teva, en tant qu’assistant du responsable des relations publiques. En première année du master, j’ai intégré Rêvez d’Ailleurs, une agence événementielle spécialisée dans la location de salles, comme responsable des partenariats. Et en seconde année, SFR m’a proposé le poste d’assistant du responsable des jeux vidéo sur mobile. J’assurais la continuité des projets, depuis la recherche de jeux jusqu’aux phases de test, puis le suivi des téléchargements. Un poste avec de l’autonomie, qui m’a beaucoup plu.

    Cette expérience chez SFR a-t-elle fait la différence pour intégrer Leboncoin.fr ?

    Suite à une candidature spontanée, j’ai obtenu un entretien. Mais le responsable du recrutement m’a finalement proposé un autre poste que celui auquel il avait pensé. En effet ma candidature a coïncidé avec une réflexion interne portant sur la présence de l’entreprise sur mobile. Dans ce cadre, mes acquis professionnels ont clairement joué en ma faveur. Aujourd’hui, mon travail consiste à réfléchir aux axes de développement de l’application mobile de Leboncoin.fr.

    DOSSIER SPECIAL ALTERNANCE : "Les atouts de l'Alternance"

    Vis ma vie d'apprenti(e) : 3 témoignages d'étudiants apprentis.

    Pratique : comment trouver une formation, calendrier, contrat, rémunération...

    Alternance : les conditions de la réussite - Interview de François-Xavier Théry : directeur du développement et des entreprises à Montpellier Business School

    Alternant-recruteur : le duo gagnant ! Décryptage de l'engouement des entreprises pour l'alternance

    L'alternance nouvelle formule : les enjeux de la réforme de la taxe d'apprentissage

    L'alternance séduit les recruteurs : une vraie plus-value pour l'insertion

    Filières, diplômes : l'alternance s'impose partout. Les stats de l'apprentissage.

    Grandes écoles et universités : des formations en alternance au top

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'Ecole Européenne des Métiers de l'Internet
    Commerce / Gestion / Management
    Paris
    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    SUP de V
    Commerce / Gestion / Management
    Saint-germain-en-laye