Ecoles de commerce : 94% des étudiants ont un emploi suite à leur formation

Malgré un contexte économique peu favorable à l’emploi des jeunes, les diplômés d’école de commerce réussissent leur entrée dans le monde du travail...

Ecoles de commerce : 94% des étudiants ont un emploi suite à leur formation

    Malgré un contexte économique peu favorable à l’emploi des jeunes, les diplômés d’école de commerce réussissent leur entrée dans le monde du travail. La clé de leur succès ? Un ccompagnement adapté à leur projet professionnel, à toutes les étapes de leurs études.

    En septembre dernier, l’opération "How I met my job" a attiré près d’un millier d’étudiants de l’ESC Dijon. Organisé par l’école, l’événement leur a permis d’affiner pendant deux jours leur préparation à la recherche d’un stage de fin d’études ou d’un emploi.

    Ateliers dédiés à l’attitude en entreprise ou à la négociation de salaire, conférences métiers, échanges avec des intervenants professionnels : « Tout ce qui leur est utile pour décrocher le job qu’ils visent, estime Isabelle Demay, directrice des relations entreprises. Cette opération complète un accompagnement progressif, généralement individualisé ou en petit groupe. Par exemple, des rencontres entre des étudiants en marketing et des experts du domaine, des visites chez un industriel ou dans un cabinet de conseil. »

    La moitié des recrutements en jeu

    À l’image de l’ESC Dijon, les business schools multiplient les actions en faveur de l’emploi de leurs diplômés. Et les résultats sont là : il n’est par rare que la moitié de la promotion, voire bien davantage pour les écoles les plus cotées, soit embauchée avant même l’obtention du master. L’édition 2014 de l’enquête de la CGE (Conférences des grandes écoles) relève d’ailleurs que « la contribution des écoles par l’addition des stages, des actions du service emploi des établissements, du réseau des anciens et de l’organisation de forums école-entreprise concourt à la moitié des recrutements ».

    Les initiatives sont nombreuses et impliquent plusieurs acteurs, comme l’illustre Véronique Trançon, directrice des relations entreprises de Paris School of Business : « Notre Career center diffuse des offres de stage et d’emploi, et en retour nous envoyons des CV à nos entreprises partenaires. Celles-ci s’impliquent aussi dans des classes dédiées en proposant des contrats de professionnalisation. »

    Les anciens en première ligne

    L’esprit réseau joue à plein : les anciens sont un atout que les écoles ne négligent pas. Les étudiants de dernière année de Paris School of Business sont inscrits sur le site internet des alumni (anciens), « une source précieuse de contacts professionnels ». De son côté, l’EM Normandie met en place à la rentrée 2015 un système de tutorat entre anciens et nouveaux venus. « Nous faisons également participer les étudiants eux-mêmes au processus, expose Marielle Lassarat, responsable du parcours carrière. Ils travaillent en petits groupes sur leur projet professionnel et bénéficient de feedbacks des uns et des autres. Notre accompagnement mise largement sur le développement personnel, la posture. » Une approche également privilégiée par l’EDHEC Business School, qui propose le dispositif TI&CD (Talent identification & Career development). Comme l’explique Manuelle Malot, directrice du NewGen Talent Centre, « il vise à développer les dix compétences comportementales et managériales les plus recherchées par les recruteurs : capacité à apprendre, créativité, connaissance de soi, habiletés relationnelles, etc. Il s’agit d’identifier ses forces et de progresser sur ses points faibles pour gagner en assurance. »

    Une légère baisse des salaires

    Entre la qualité du parcours et l’accompagnement de l’école, il reste difficile de savoir ce qui compte le plus dans une insertion réussie. La combinaison des deux facteurs explique sans doute la belle résistance des jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. D’après l’enquête de référence de la CGE, les dernières promotions (hors 2014, dont les données seront connues en juin) s’en sortent aussi bien que les précédentes. Seuls bémols, un délai un peu plus long est nécessaire aux diplômés de la promotion 2013, et les salaires moyens sont en légère baisse – pour s’établir à 35 000 € brut par an.

    Après un an à 18 mois, 94 % des diplômés occupent un emploi, en CDI dans trois cas sur quatre.

    « Preuve s’il en est que nos élèves sont en adéquation avec les besoins des entreprises », estime Bernard Ramanatsoa, président de la commission Aval de la CGE, en introduction de ce rapport.

    G.M

    3 questions à...

    « Isabelle Maudet

    DRH France de Legal & General »,

    "La diversité fait la créativité"

    DRH France de la société Legal & General, Isabelle Maudet décrit la place importante du recrutement dans le développement de l’entreprise. Fondée au XIXe siècle en Grande-Bretagne, Legal & General est à la fois une compagnie d’assurances, une banque privée et une société de gestion.

    Vous êtes actuellement un groupe en forte croissance : le recrutement est donc clé ?

    Nous sommes en France une organisation de taille humaine avec de fortes perspectives de développement sur nos métiers principaux : le conseil patrimonial et la proposition de solutions d’épargne auprès d’une clientèle aisée ; la vente de produits d’assurance collective, santé et prévoyance. Nous comptons aujourd’hui 240 collaborateurs. La société affiche une réelle volonté de développer son réseau salarié de conseillers patrimoniaux pour répondre à la demande.

    Quels sont les profils que vous recherchez particulièrement pour permettre d’accompagner votre développement ?

    Nous avons une quarantaine de postes à pourvoir cette année. Nous recrutons en particulier des profils commerciaux pour intégrer notre réseau de conseillers patrimoniaux. 45 % des effectifs de notre réseau sont des femmes. Ces postes sont ouverts aux jeunes diplômés et aux plus confirmés, venant du monde de la finance ou non. Pour nous, la diversité fait la créativité. Nous offrons un parcours complet de formation et d’accompagnement via le tutorat. Nous recrutons également sur les fonctions support en banque et assurance.

    Quelle est votre politique sur l’intégration de nouveaux collaborateurs par le biais de l’alternance ?

    Je voudrais faire un parallèle entre l’alternance et la conduite accompagnée. De même que la conduite accompagnée permet d’apprendre en s’entraînant, l’alternance permet d’acquérir des compétences et de développer les bons réflexes. Nous avons actuellement une dizaine d’alternants au sein de la société. À l’issue de leur formation, les opportunités de CDI sont réelles.

    > propos recueillis par Nathan Gallo

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