Job étudiant. Travailler quelques heures par semaine

Pour gagner un peu d’argent, acquérir une expérience professionnelle et donc étoffer son CV, voici quelques pistes de jobs compatibles avec un emploi du temps d’étudiant.

Edouard est livreur coursier sous le statut auto-entrepreneur pour la plateforme de livraison de repas à domicile Deliveroo / crédit photo : Le Parisien
Edouard est livreur coursier sous le statut auto-entrepreneur pour la plateforme de livraison de repas à domicile Deliveroo / crédit photo : Le Parisien

    Jobs Pour gagner un peu d’argent, acquérir une expérience professionnelle et donc étoffer son CV, voici quelques pistes de postes compatibles avec un emploi du temps d’étudiant.

    Pour que les étudiants puissent avoir un job sans risquer de compromettre leurs études, certaines entreprises ont mis en place des contrats adaptés à leurs emplois du temps. C’est le cas généralement des enseignes de la distribution comme Monoprix, Carrefour, Ikea, Decathlon, ou Kiabi qui proposent des postes de 15 ou 16 heures maximum par semaine, avec des horaires calés le soir après les cours ou durant le week-end. Il s’agit le plus souvent de places d’hôtes de caisse et de vendeurs conseils. « Un job étudiant ne doit surtout pas être chronophage », met en garde Christelle qui a choisi de ne pas travailler plus de 8 heures par semaine comme caissière chez Carrefour, la durée idéale selon elle pour gagner un peu d’argent sans risquer de mettre en danger son année de droit.

    De la restauration rapide à la livraison de repas

    Les chaînes de distribution rapide telles que McDonald’s, Quick ou Starbucks embauchent également de nombreux étudiants en CDI à temps partiel pour prendre ou préparer les commandes et servir. C’est aussi le cas des espaces de loisirs et d’attractions comme le Parc Astérix ou Disneyland Paris. Le Resort de Marne-la-Vallée (77), par exemple, accueille chaque année 400 étudiants, le week-end et durant les vacances scolaires, comme hôtes d’accueil pour renseigner les visiteurs, organiser les files d’attente aux attractions et remplir les salles de spectacles.

    Offre pour étudiant sportif et débrouillard

    Si vous aimez pédaler, vous pouvez proposer vos services aux plate-formes internet de livraison de repas. C'est le cas de Romain, en 3e année à l'EM Lyon et livreur chez Deliveroo. « L'avantage, c'est que l'on travaille quand on veut. Il suffit de se connecter sur l'application et de réserver ses créneaux sur le planning », explique-t-il. En revanche, Romain n'est pas salarié de la start-up. Il facture ses prestations et a dû se déclarer auto-entrepreneur, ce qui lui occasionne un peu de gestion administrative dont il se passerait bien.

    Livreur Deliveroo : 11 euros net / heure

    • En moyenne, avec le statut auto-entrepreneur les 18-24 ans livreur pour la plateforme Deliveroo gagnent 10,92 euros net par heure - moyenne France (soit 40% de plus que le SMIC horaire qui lui est à 7,52 net/h) et 12,7 euros net à Paris.

    • Ils travaillent en moyenne 26 heures par mois

    • 76% des livreurs partenaires de Deliveroo ont moins de 26 ans

    • 53% des livreurs réalisent cette activité en parallèle de leurs études

    • Au-delà de l’attrait financier, cette activité offre un autre avantage pour les 18-24 ans : elle s’adapte parfaitement à l’agenda universitaire (en soirée).

    S’occuper des autres

    Pour ceux qui aiment le contact des plus jeunes et partager leurs connaissances, le baby-sitting et le soutien scolaire sont une autre option. Avec un bac +3 au moins, on peut postuler auprès des réseaux Acadomia, Anacours ou cours Legendre, spécialisés dans les stages intensifs pendant les vacances scolaires.

    Dans les universités, les étudiants en master peuvent assurer quelques heures de tutorat pédagogique. Si vous n’entrez qu’en L2, vous pouvez devenir assistants au moment de la rentrée pour accueillir les nouveaux et les accompagner lors de leur inscription. Enfin, les lycées et collèges recherchent des assistants d’éducation pour surveiller les élèves durant les heures d’études. Il faut pour cela déposer une candidature auprès du rectorat de son académie et envoyer en parallèle son CV au chef d’établissement.

    46% des étudiants ont une activité rémunérée (Source : Observatoire national de la vie étudiante (OVE), 2016)

    Parcours / témoignage

    « Ce travail s’inscrit dans mon projet professionnel  »

    Thomas Charmey assistant d’éducation

    Deux soirs par semaine, Thomas surveille les 300 internes d’un lycée de Nancy : des jeunes de la classe de seconde jusqu’en terminale ainsi que des élèves de prépa et de BTS. « Je commence mon travail à 18 heures. Je dîne avec eux puis, à 19 h 30, tout le monde remonte dans les chambres pour une heure d’étude obligatoire. Je veille alors à ce que tout se passe bien et, surtout, j’aide ceux qui ont des problèmes pour faire leurs devoirs de maths », explique-t-il.

    Le contact avec les élèves, pouvoir les aider à progresser, c'est ce qu'il apprécie particulièrement dans son job : « Je veux être prof de maths plus tard. Ce travail me permet de payer mon loyer et mes frais mais, surtout, il a du sens pour moi car il s'inscrit pleinement dans mon projet professionnel.

    Je suis également moniteur de colo pendant les vacances d’été », souligne-t-il. Thomas trouve dans son petit boulot de pion plein d’avantages : « Ce n’est pas fatigant comme de travailler chez MacDo et c’est enrichissant intellectuellement. » C’est aussi un job facile à concilier avec son emploi du temps : « À la fac, j’ai 25 heures de cours par semaine, je n’ai donc pas trop le temps de travailler en journée. Mon service à l’internat s’arrête à 23 heures, mais je dors sur place au cas où il y aurait un problème. Lorsque les élèves sont couchés, j’en profite généralement pour réviser mes cours et préparer mes TD. Puis le matin, j’assure la surveillance du petit-déjeuner avant de partir à la fac pour le cours de 8 heures. »

    Nathalie Tran

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