L'apprentissage a bien résisté à la crise : 90% des apprentis ont un emploi

Voici les résultats d'une étude de la CRCI sur le parcours professionnel d'apprentis pendant 4 ans : insertion professionnelle, statut en entreprise, rémunération, impact de la crise économique... des résultats très positifs sur l'apprentissage !

L'apprentissage a bien résisté à la crise : 90% des apprentis ont un emploi

    Les apprentis seront sous les projecteurs du 28 mars au 5 avril. Dans le cadre des ApprentiScènes, 600 jeunes issus de Centres de Formation d’Apprentis (CFA) de la région joueront sur les planches de l’espace Pierre-Cardin des sketchs qu’ils ont écrits, en collaboration avec des professionnels.

    L’objectif de ce spectacle financé par la région depuis six ans est de valoriser la filière de l’alternance.

    89 % des jeunes satisfaits de leur formation

    Comme le montre une étude récente de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI), l’apprentissage a de quoi séduire. Cette étude s’est intéressée au parcours de 1 538 apprentis diplômés en 2006 d’un CFA du réseau des chambres de commerce et d’industrie de l’Ile-de-France, et répartis dans seize filières d’activité.

    Près de 9 apprentis sur 10 ont trouvé un emploi dans les 3 mois

    En matière d'emploi, les chiffres sont parlants. Près de 49% d'entre eux ont reçu une offre d'emploi de leur entreprise d'accueil et 58% l'ont acceptée. Mais surtout, plus de 90% ont trouvé un emploi dans les trois mois qui ont suivi la fin de leur formation et le taux de CDI est de 65%.

    4 ans après : une insertion qui résiste à la crise

    «La promotion de 2006 est arrivée sur le marché du travail avant la crise financière mais cette dernière n’a pas eu ensuite l’impact que nous craignions sur l’apprentissage»

    , explique Hélène Pagnier, directrice de l’emploi et de la formation à la CRCI d’Ile-de-France.

    Après quatre ans, le taux d’insertion s’établit à 90% et 86% des jeunes exercent leur emploi en CDI : 89% dans une entreprise privée, les autres dans le public.

    Le tissu de l’emploi francilien fait que les apprentis s’insèrent très majoritairement dans des entreprises de petite taille, 49% ayant été embauchés dans une PME de moins de 50 salariés.

    Une rémunération qui progresse

    Côté rémunération, on observe une progression notable. « Depuis leur premier emploi, 75% des apprentis en emploi ont vu leur salaire augmenter », souligne Bruno Botella, de l'Observatoire de la formation et des métiers de la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).

    Après quatre ans, le salaire net mensuel moyen à temps plein est de 1 814 € mais varie selon les secteurs et les niveaux : de 1 403 € pour le niveau V (CAP-BEP) à 2 524 € pour le niveau I (ingénieur master)

    . Seule la filière cuisine-restauration voit les non-diplômés gagner plus que les diplômés !

    L’AVIS DE...

    Votre groupe fait-il appel à des apprentis ?

    Depuis quelques années, l’apprentissage est devenu un axe stratégique d’intégration et de formation de nos équipes.

    Nous avons la particularité d’oeuvrer dans un secteur, la restauration, qui reste créateur d’emplois aujourd’hui.

    Mais nous sommes confrontés à un déficit de candidats.Côté salle comme côté cuisine.Dans notre groupe, les deux tiers des encadrants ont démarré comme apprentis ou en bas de l’échelle.

    Quant aux jeunes qui suivent une formation en alternance, cela représente désormais un quart de nos recrutements. Au total, nous en avons recruté 550 depuis septembre 2011.

    A quoi est dû ce manque d’attrait : l’apprentissage est-il en cause ?

    Pas directement mais il y a un manque de connaissance de la part des candidats.Ce secteur, où les entreprises familiales abondent, est encore très artisanal par certains côtés. L’industrialisation n’y est pas encore visible même si elle est déjà en marche, en particulier dans le secteur hôtelier.

    Il reste une incapacité à communiquer sur les vraies valeurs de notre profession où l’apprentissage est une voie royale d’accès à l’emploi.

    Les jeunes restent-ils dans le groupe une fois formés ?

    En troisième année, nous avons entre 50 et 60 % de transformation. C’est bien,mais j’estime que c’est encore insuffisant.

    Chaque apprenti fait l’objet d’un suivi régulier.Un certain nombre de ceux que nous formons souhaitent avoir d’autres expériences professionnelles, chez des concurrents, ou à l’étranger par exemple. D’autres reviennent ensuite car nous faisons un effort pour créer un lien continu avec eux.

    Plus d'infos sur l'étude de la CRCI de Paris

    Plus d'infos sur les ApprentiScènes à l'espace Pierre Cardin

    Dossier réalisé par Robin Carcan

    Article paru dans le Parisien Economie du lundi 26 mars 2012

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