Job étudiant / Job d'été : les métiers de la nuit

Grâce à une nouvelle réglementation, les bars de nuit et discothèques vont sans doute recruter davantage dans ces prochains mois. Une aubaine pour les candidats aux « métiers de la nuit ».

Job étudiant / Job d'été : les métiers de la nuit

    Ils sont physionomistes, caissiers, portiers, vestiaires, serveurs, DJ, vidéo- jockeys ou encore danseurs… Leur mission : faire en sorte que la fête soit réussie pour tout le monde.

    Un objectif qui exige de commencer à travailler à la nuit tombée, pour aller se coucher au lever du jour. Pas simple, et pourtant : selon les chiffres de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), la main-d'œuvre employée dans les 3 500 discothèques et 6 300 bars d'ambiance français s'élèverait à plus de 70 000 salariés.

    « Ces métiers attirent en priorité les personnes extraverties, qui aiment le monde de la nuit. Souvent, ce sont des profils qui ont un bon sens du commerce et de l'accueil. Le côté people de certaines activités, comme celle de DJ, est aussi un facteur d'attractivité », explique Didier Chenet, président du Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs (Synhorcat). Bonne nouvelle, ces métiers sont plutôt faciles d'accès.

    « Ce secteur ne fonctionne pas à la façon du Pôle emploi. Il existe peu d'annonces officielles. Mais les candidatures spontanées émanant de personnes se présentant directement à l'établissement ont tendance à séduire les entrepreneurs, dont beaucoup sont en recherche régulière de personnel, notamment en salle, au bar ou au vestiaire. Même quelqu'un qui n'aurait pas beaucoup d'expérience, s'il se montre motivé ou astucieux, peut tout à fait tirer son épingle du jeu », détaille Manu Barron, directeur depuis deux ans du Social Club, un établissement branché du deuxième arrondissement de Paris.

    Revers de la médaille : la majorité des emplois sont précaires. D'une part parce qu'il s'agit souvent de CDD ou de CDI à temps partiel, notamment dans les établissements qui n'ouvrent pas tous les soirs (les contrats avec une garantie de seize heures par semaine à temps partiel sont particulièrement nombreux). Et d'autre part parce que le métier est particulièrement usant physiquement et moralement. « La vie de famille est difficilement compatible avec ces emplois du temps », reconnaît ainsi Didier Chenet, du Synhorcat. Deux arguments qui expliquent que les emplois du secteur séduisent en priorité les étudiants. Néanmoins, les métiers de la nuit offrent un second atout : « En début de carrière, on gagne facilement de l'argent sans diplôme ni connaissances particulières. Avec les pourboires, on peut doubler son salaire. Ce n'est pas négligeable, surtout quand il s'agit d'une première expérience », explique François Michaut, 32 ans, responsable de bar à L'Arc, un établissement du huitième arrondissement de la capitale.

    Résultat : les rémunérations dans le métier sont très disparates, allant du smic à plusieurs milliers d’euros. Mais attention : « Ce sont des métiers de réseaux. Les propriétaires d’établissement préféreront toujours avoir du personnel recommandé », précise Didier Chenet, du Synhorcat.

    Avis aux amateurs, le secteur devrait en outre être dynamisé cette année grâce à la décision du gouvernement d'autoriser, depuis décembre dernier, l'ouverture des discothèques jusqu'à 7 heures du matin. De quoi permettre à Paris de redevenir une capitale de la nuit et de rattraper le retard accusé sur ses concurrents européens comme Londres, Barcelone et Berlin ? Si les nouvelles recrues sont à la hauteur…

    STÉPHANE RÉGY ET PIERRE MATURANA, Article paru dans Le Parisien - édition éco, en date du 14 Juin 2010

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