Lycée. Fin des séries, spécialités, nouveau bac... ce que la réforme va changer

Alors que les cartes d’implantation des spécialités de 1re et de terminale sont progressivement dévoilées cette semaine, Le Parisien répond aux principales questions que se posent les élèves de seconde sur la réforme du lycée.

Lycée. Fin des séries, spécialités, nouveau bac... ce que la réforme va changer

    Alors que les cartes d’implantation des spécialités de 1re et de terminale sont progressivement dévoilées cette semaine, Le Parisien répond aux principales questions que se posent les élèves de seconde sur la réforme du lycée.

    C’est une source d’inquiétude pour les enseignants, les parents, mais surtout les élèves de seconde. Depuis mardi, les rectorats délivrent les listes des spécialités proposées dans chaque établissement scolaire. La première pierre d’une réforme qui doit mener les jeunes qui viennent d’entrer au lycée au nouveau bac en 2021. Voici nos réponses aux questions qui reviennent chez les élèves de seconde.

    La mort des séries

    C’est la mort programmée des traditionnelles séries S, ES et L. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ne cesse de marteler que le système actuel « enferme les élèves dans des couloirs ». À la rentrée de septembre 2019, les élèves de première devront suivre un tronc commun - français (remplacé par philosophie en terminale), enseignement scientifique-mathématiques, histoire-géographie, enseignement moral et civique, leurs deux langues vivantes et l’EPS -, réparti sur 16 heures en voie générale et 13 à 14 heures pour les technologiques.

    À ce bloc doivent venir se greffer – pour les élèves en voie générale –, les fameux enseignements obligatoires de spécialités, au nombre de douze. Il faut en choisir trois pour la première, puis deux en terminale qui figureront au programme des épreuves écrites du bac 2021. C’est là justement que les tensions apparaissent.

    La répartition des spécialités

    « Si vous avez compris, c’est qu’on vous a mal expliqué », ironise Jérémy, professeur de SVT dans le Vaucluse. Prévue pour le mois de janvier, l’annonce de la répartition des spécialités a été avancée à la semaine avant les vacances de Noël dans la foulée du mouvement de contestation dans les lycées.

    En théorie, la plupart des établissements doivent pouvoir proposer les sept spécialités dites classiques que les élèves sont censés pouvoir mixer comme il les arrange. Mais dans certains endroits, en général les plus petits lycées ruraux, il faudra parfois se déplacer dans d’autres établissements pour suivre l’une de ces spécialités. « Si je veux prendre sciences de l’ingénieur, je vais devoir faire plus de 30 km en bus », regrette Élodie, lycéenne de l’Yonne.

    Ailleurs, des professeurs dénoncent la disparition de leur matière ou la sur-spécialisation de certains lycées. « Il y a eu un lobbying intense des établissements pour avoir le plus de spécialités scientifiques, explique un proviseur parisien. On sait très bien ce qui continuera à attirer les meilleurs élèves, réforme ou non. »

    Que doivent faire les élèves de seconde cette année ?

    Au conseil de classe du deuxième trimestre, les élèves de seconde doivent formuler quatre ou cinq vœux pour donner une première tendance. Puis, si leur passage en première est validé lors du conseil de classe du troisième et dernier trimestre en fin d’année scolaire, ils doivent réduire leur liste et n’en retenir que trois.

    Mais auront-ils forcément satisfaction ?

    « Pour l’instant, les rectorats ne publient que des projets d’implantation, souligne Claire Guéville, secrétaire nationale du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le secondaire. Il peut encore y avoir des changements. Concrètement, si seuls six élèves veulent d’une spécialité dans un établissement, on peut décider de la supprimer et leur dire d’y renoncer ou de se rendre dans un autre lycée. »

    Le bac chamboulé

    Dans le cadre de la réforme du lycée, le bac va être profondément revisité. Une nouvelle formule qu’expérimenteront, dès l’an prochain, les élèves de première.

    Principal changement : le contrôle continu va compter pour 40 % de la note finale. 10 % seront attribués en fonction des bulletins scolaires de première et de terminale, 30 % en fonction des résultats à des examens sur table organisés autour de trois sessions (deux en première, une en terminale). Les épreuves finales compteront, elles, pour 60 %. Mais elles seront beaucoup moins nombreuses qu’actuellement. Outre le français en première, les élèves devront passer un grand oral, une épreuve de philosophie et deux autres portant sur les enseignements de spécialité qu’ils auront choisis en terminale.

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