Amphis bondés, taux d’échec record… L’image donnée de l’université a parfois de quoi effrayer. La vie à la fac exige, c’est vrai, une grande autonomie. Mais le suivi individuel y progresse : « L’université est un monde très nouveau pour les bacheliers. Nous agissons pour mieux les orienter d’abord, les accompagner ensuite », explique Lynne Franjié, vice-présidente formation et vie universitaire de l’université de Lille, qui regroupe désormais les trois universités de la ville.
Filières prises d’assaut
En principe, la fac accueille tout le monde, d’où la nécessité de redoubler d’efforts dans l’orientation. « À nous de multiplier les sessions d’information et journées portes ouvertes, pour que chaque étudiant sache ce qu’il trouvera dans nos programmes », confie Lynne Franjié. Manière aussi de désengorger certaines filières prises d’assaut, comme STAPS (Sciences et techniques des activités
physiques et sportives), droit ou encore psychologie. « En connaissant précisément les matières enseignées en STAPS, cursus mêlant physiologie et biomécanique, ou le contenu d’une licence de droit, certains bacheliers choisiront d’eux-mêmes une voie qui leur correspond mieux », selon elle. Parcoursup, avec les attendus exprimés par les établissements et une information plus détaillée, va dans ce sens.
Des échecs à relativiser
Autre élément qui a de quoi repousser les candidats : le fameux taux de réussite en licence, qui s’élève à 28,4 %. Comprenez : seulement 28,4 % des étudiants inscrits en 1ère année à la fac obtiennent leur licence trois ans plus tard. Un taux à relativiser, plaide Lynne Franjié : « Quand on entre dans le détail de ce chiffre, on se rend compte que, concernant les étudiants qui se rendent effectivement aux partiels, près des deux tiers obtiennent leur licence. »
Un chiffre certes moins alarmant, mais qui pointe une vérité : pour beaucoup à la fac, difficile de s’accrocher.
Seul au monde ?
Le sentiment d’être perdu au milieu d’un océan d’étudiants y est pour beaucoup. Pour le contrer, les facs multiplient travaux dirigés et ateliers. Elles abritent également d’autres formes pédagogiques, comme les IAE (Instituts d’administration des entreprises), véritables écoles de management au sein de l’université, dont certains rivalisent avec les meilleures business schools. Eux, par contre, sont sélectifs. Mais ils ont un grand avantage, avec des frais de scolarité de moins de 200 euros par an, contre environ 10 000 euros dans le privé.
C’est le choix qu’a fait Rémi Couzi, en 1ère année à TSM (Toulouse School of Management, anciennement IAE de Toulouse). « Je n’étais pas tenté de me retrouver dans une trop grande promotion. Le fait d’intégrer un IAE me semblait le parfait entre-deux », se souvient-il. TSM lui apporte l’enseignement d’une business school classique : gestion, finance, marketing, ressources humaines… « Je tenais à garder un spectre de matières le plus large possible pour pouvoir me laisser toutes les portes ouvertes », expli-que Rémi Couzi. Ses cours, dispensés par des ensegnants-chercheurs de la fac, comme des professionnels en poste, sont toujours liés au monde de l’entreprise. Rien à voir, donc, avec un autre cliché qui colle à l’université : celui d’une formation hors-sol totalement éloignée du marché du travail.
N.C.
« Proposer nos expertises à un plus grand nombre d’étudiants »
Interview d'Alexandre Radjesvarane Directeur général de CY Tech (anciennement EISTI)
CY Tech, c’est quoi ?
Êtes-vous toujours une école d’ingénieurs ?
La Commission des titres d’ingénieurs nous a donné son accord pour six nouvelles spécialités, que nous commencerons à dispenser en septembre 2020. Nous élargissons notre spectre et, c’est vrai, l’économie et la gestion feront partie de nos enseignements. Notre objectif, à terme, est de croiser les filières et les compétences pour construire des projets communs. C’est de ce mélange que naît l’innovation.
Pour les étudiants, quels changements ?
D’abord, nous pouvons diviser nos frais de scolarité par deux, soit 3 000 euros par an, avec deux filières en apprentissage à venir. EISTI était ciblée sur la proximité avec le monde de l’entreprise, un lien que CY Tech veut conserver, tout en ajoutant une forte dimension de recherche. À terme, nous souhaitons qu’au moins 10 % de nos étudiants poursuivent en doctorat. Pour le nombre d’étudiants aussi, nos ambitions sont élevées : aujourd’hui 400, nous souhaitons en accueillir 1 000 en 2025.
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