Propriétaire avant 45 ans, un rêve de plus en plus inaccessible

« Il valait mieux avoir 30 ans en 1997 qu’en 2010 ! » Voilà la conclusion que tire le Crédit foncier de son étude sur le pouvoir d’achat immobilier en Ile-de-France, menée en partenariat avec l’université Paris-Dauphine et dévoilée cette semaine.

Propriétaire avant 45 ans, un rêve de plus en plus inaccessible

    « Il valait mieux avoir 30 ans en 1997 qu’en 2010 ! » Voilà la conclusion que tire le Crédit foncier de son étude sur le pouvoir d’achat immobilier en Ile-de-France, menée en partenariat avec l’université Paris-Dauphine et dévoilée cette semaine.

    Douze villes franciliennes ont été passées au crible en s'appuyant sur les données de l'Insee des années 1998, 2004 et 2010. Le constat : la flambée des prix de l'immobilier au début des années 2000 a entraîné en douze ans « une diminution significative du pouvoir d'achat immobilier ». Entre 1998 et 2010, le pourcentage de ménages en capacité d'acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins est passé de 44 % à 27 % dans la capitale. La baisse est encore plus brutale si l'on ne considère que les 30-35 ans : de 32 % en 1998, ils n'étaient plus, douze ans plus tard, que 7 % à pouvoir s'offrir un logement qui leur convient. « Jusqu'à 45 ans, il est aujourd'hui très dur de devenir propriétaire à Paris », note Nicolas Pécourt qui a conduit l'étude pour le compte du Crédit foncier. D'où une « fracture générationnelle  entre les quinquagénaires qui ont acheté avant le boum des années 2000 et les plus jeunes ».

    En banlieue, ce n’est pas toujours mieux

    La diminution du pouvoir d’achat immobilier s’est aussi fait sentir dans tous les départements de la région.

    Parfois dans une moindre mesure, comme à Fontainebleau (Seine-et-Marne), Versailles (Yvelines) ou Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), qui ont connu une baisse de moins de 10 % entre 1998 et 2010. Cette dernière reste la ville étudiée où le pouvoir d’achat immobilier est le plus faible quel que soit l’âge (seuls 3 % des 30-35 peuvent acheter un logement correspondant à leurs besoins !).

    La palme de la commune où il est le plus facile d’accéder à la propriété revient à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). En 2010, 62 % des ménages du département pouvaient s’offrir le bien qu’ils désiraient.

    Alexandre Arlot

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