Rentrée : 10 questions/réponses pour réussir son retour en classe

Même elle le reconnait : rentrée peut rimer avec stress. Petite, Najat Vallaud-Belkacem rêvait qu’elle arrivait en classe « en pyjama », a plaisanté hier la ministre de l’Education lors de la dernière conférence de presse de rentrée avant la président...

Comme plus de douze millions d’élèves en France, Enzo, qui entre cette année en CE 1, se prépare pour la rentrée scolaire
Comme plus de douze millions d’élèves en France, Enzo, qui entre cette année en CE 1, se prépare pour la rentrée scolaire

    Même elle le reconnait : rentrée peut rimer avec stress. Petite, Najat Vallaud-Belkacem rêvait qu’elle arrivait en classe « en pyjama », a plaisanté hier la ministre de l’Education lors de la dernière conférence de presse de rentrée avant la présidentielle. Mais l’angoisse vaut aussi pour nombre des parents des 12 398 900 élèves qui (re)prennent le chemin de l’école. Voici dix choses à savoir pour être prêt le jour J… et ceux qui suivront !

    1. L’assurance scolaire est-elle obligatoire ?

    NON.

    Contrairement aux idées reçues, sa souscription n’est pas exigée. L’établissement ne peut pas l’imposer pour les sorties scolaires à partir du moment où celles-ci sont obligatoires et inscrites dans l’emploi du temps de l’élève, comme pour les cours de piscine ou les sorties dans un gymnase extérieur. Mais, attention, il faudra en contracter une (entre 10 et 30 € par an) dès lors que votre enfant participera à une activité facultative — comme la visite d’un musée —, qu’il déjeunera à la cantine ou se rendra aux activités périscolaires.

    « Nous conseillons donc fortement d'en prendre une et de vérifier que la garantie responsabilité civile ne prenne pas seulement en compte les dommages causés par l'enfant, mais aussi ceux qu'il pourrait lui-même subir », recommande Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la FCPE, la puissante fédération de parents d'élèves.

    2. Je vais emménager dans une nouvelle ville. Ai-je une place assurée à l’école ?

    OUI

    . « L’obligation scolaire (NDLR : jusqu’à 16 ans) vaut aussi pour les établissements, mais c’est aux parents de faire la démarche, il n’y a pas d’automaticité », soulève Dominique NGuyen Duc Long, proviseur au lycée de Longjumeau (Essonne). Pour les écoliers, cela est très rapide et se règle dans la grande majorité des cas par un passage à la mairie (vous n’aurez pas forcément une place dans l’école la plus proche de chez vous).

    « Pour les collèges et lycées, reprend le proviseur, il faut prendre contact avec la direction de l'établissement par mail ou par courrier et — c'est très important — mettre en copie le service scolarité de la direction académique. Les effectifs sont parfois au complet dans le lycée ou le collège de secteur. Dans ce cas, l'élève peut être orienté dans un établissement quelques kilomètres plus loin ! »

    3. Dois-je prévoir des certificats médicaux ?

    NON

    .Pas pour les cours d’éducation physique et sportive (EPS) qui font partie du programme. Mais un certificat d’aptitude au sport sera exigé si votre enfant fait une activité en club ou dans une association. Bon à savoir : fournir un document médical à l’établissement n’est pas obligatoire à chaque fois que l’élève est malade, sauf si la maladie, même si elle n’est pas grave, est contagieuse. Cela est le cas, répertorie le site officiel de l’administration www.service-public.fr, pour la coqueluche, la diphtérie, la rubéole ou encore les teignes ou la gale.

    4. Il a raté son bac, son CAP. Où peut-il redoubler ?

    DANS SON ÉTABLISSEMENT !

    C’est une des nouveautés de cette rentrée, « pour lutter contre le

    décrochage scolaire

    », explique le ministère de l’Education. L’élève qui a raté son examen en voie générale, technologique ou professionnelle (bac, BTS, CAP) peut désormais préparer à nouveau son diplôme dans son établissement d’origine, à condition qu’il s’inscrive l’année qui a suivi son échec. Jusqu’à présent, il n’y avait pas d’obligation d’accueil.

    5. Suis-je obligé d’acheter toute la liste de fournitures ?

    « AH NON

    ! »s’écrit Hervé-Jean Le Niger de la FCPE. « Les professeurs demandent souvent des listes à rallonge. Il faut savoir leur dire non et se référer à la liste type établie par le ministère ( www.education.gouv.fr) d’une quarantaine de produits phares. » Dans son édition du 16 août, « le Parisien » avait réalisé un testing d’achat de fournitures. Son enseignement : aller en grande surface coûte 31 % moins cher qu’en papeterie de quartier. Mais dans cette dernière — où le vendeur prépare les courses —, vous passez dix minutes contre deux heures au supermarché. Le site www.rentreediscount.com est un bon compromis pour éviter le monde sans dépenser plus.

    6. Ma fille veut ab-so-lu-ment un sac à dos. Que faire ?

    NÉGOCIEZ !

    « Il sera dur de le lui refuser longtemps, mais insistez pour que votre enfant ne prenne que ce dont il a besoin. Et allez plaider auprès de l’établissement pour qu’il accepte le principe du double manuel scolaire (école/maison) pour éviter le transport, reprend le vice-président de la FCPE. Un sac qui fait plus de 10 % du poids de l’élève entraîne de sérieuses déformations vertébrales. »

    7. Mon enfant a un handicap. Ai-je droit à de l’aide ?

    OUI, MAIS

    … Beaucoup de parents le constatent : obtenir des aides ou un auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour son enfant atteint de surdité, d’autisme ou de troubles physiques peut relever du parcours du combattant. « Il n’existe pas, en France, de reconnaissance du handicap en tant que telle », note le site du ministère. Chaque situation doit donc être étudiée. Il faut pour cela demander « une analyse de sa situation à la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Elle décidera de l’allocation ou de la mise à disposition d’un AVS pour une période pouvant aller jusqu’à l’intégralité de la scolarité.

    8. Puis-je lui donner un panier-repas s’il souffre d’une allergie alimentaire ?

    OUI.

    Arachide, œufs et, de plus en plus, gluten. Dans son bureau, le proviseur Dominique NGuyen Duc Long voit défiler les élèves avec des allergies. Dès la rentrée, « ils doivent se signaler pour avoir un rendez-vous avec l’infirmière ou le médecin scolaire afin d’établir un projet d’accueil individualisé (PAI) », explique-t-il. Si ce PAI, validé par l’inspection académique, est conforme, les parents peuvent, notamment dans les écoles, prévoir un panier-repas. « Au lycée, c’est plus difficile pour des questions de chaîne du froid, alors les élèves avec un PAI sont répertoriés à la cantine. On leur indique les plats qu’ils peuvent, ou non, consommer », reprend le chef d’établissement.

    9. Faut-il l’accompagner le jour de sa rentrée ?

    C’EST MIEUX

    ,sauf s’il vous demande expressément le contraire. C’est notamment conseillé lors de la rentrée en 6 e, conseille le psychothérapeute Jean-Michel Gurret, auteur de l’ouvrage Finis les chagrins, les peurs et les colères*. « A partir de la 5 e ou de la 4 e, ils auront honte. Avant, la présence parentale est rassurante. Les parents ne doivent pas, en revanche, leur montrer leur propre stress, car l’enfant l’éponge à son tour. Il faut être à côté, sans être oppressant », note le spécialiste.

    10. Il entre en maternelle et pleure sans cesse. Que faire ?

    TROUVER L’ORIGINE

    de son angoisse. « Qu’est-ce qu’il s’imagine, pourquoi ressent-il une angoisse de la séparation ? Il faut essayer de décrypter pourquoi l’enfant est chagrin : il y a toujours un message derrière », indique le psy Jean-Michel Gurret. Les parents peuvent demander des phases d’adaptation, pendant une semaine environ, à l’école. Reste aussi la solution du doudou. « Il fait le lien avec la maison et est un objet contre-phobique qu’il peut être bon d’amener à l’école. »

    Consultez aussi :

    Profs : le match public-privé

    Fournitures scolaires : 5 astuces pour dépenser moins

    Une rentrée plus chère pour les étudiants

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'Ecole Européenne des Métiers de l'Internet
    Commerce / Gestion / Management
    Paris
    Audencia Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Nantes
    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier