Rentrées décalées : de janvier à mars... c'est le moment de changer !

Un échec ? Non, un changement de cap. Si vous n’êtes pas conquis par votre formation, votre année n’est pas perdue pour autant.

Crédit photo : ESD Paris - École Supérieure du Digital
Crédit photo : ESD Paris - École Supérieure du Digital

    Certes, moins de 30 % des étudiants inscrits en première année de licence la décrocheront finalement. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas au niveau.

    « Je peux vous assurer que nous recevons d’excellents candidats en janvier et février », explique Arnaud Le Blanc, directeur Développement des relations extérieures du Groupe IGS, dont plusieurs écoles proposent des rentrées décalées « et même encore un peu plus décalées cette année en raison du contexte sanitaire » : ICD Business School, Esam (école de management), American Business School ou encore Esin (numérique). Les étudiants accueillis jusqu’à la mi-février sont issus d’horizons divers. « 40 % d’entre eux ont commencé à l’université, dans des cursus comme l’éco-­gestion, le droit ou même la médecine ; d’autres viennent de classes préparatoires, par exemple, mais ils ne se sont pas retrouvés pas dans l’esprit de compétition qui les anime », illustre-t-il.

    Difficile orientation

    De multiples raisons peuvent amener à faire une erreur d’orientation. « Se diriger dans l’enseignement supérieur est difficile. D’un côté, les lycées sont mobilisés sur plusieurs fronts et ont peu de temps pour accompagner les élèves dans leur réflexion. De l’autre, les parents, premiers conseils, ont peu de repères dans un système qui a énormément changé depuis qu’ils l’ont fréquenté », analyse Arnaud Le Blanc.

    Pas de temps perdu

    Premier objectif quand on choisit une rentrée décalée : ne pas « perdre » une année. « Beaucoup d’étudiants se mettent la pression après ce qu’ils considèrent comme un échec, observe Jean-Charles Daguinot, directeur pédagogique de l’ESD (École supérieure du digital) Paris. À nous d’en faire un moteur pour les aider à s’épanouir. » D’autres encore, ne sachant que faire après le bac, ont pris quelques mois pour réfléchir.

    Pour que ses « décalés », comme il aime les appeler, puissent se mettre à niveau, Jean-Charles Daguinot insiste sur l’importance de constituer de petites classes, « 8 à 10 étudiants maximum » qui seront très accompagnés pour effectuer ces deux semestres en un. Dans la plupart des établissements, ils prendront d’ailleurs moins de vacances que les autres… Oui, mais ils ne perdront pas leur année.

    Revanche ?

    Il est fréquent que les étudiants recrutés durant l’hiver figurent parmi les meilleurs en fin de cursus. Paradoxe ? Pas pour Jean-Charles Daguinot : « Ceux qui ont connu une déception se lancent avec une motivation décuplée lorsqu’ils ont trouvé le bon terrain pour s’épanouir », constate le directeur pédagogique de l’ESD. Un avis partagé par Arnaud Le Blanc, chiffre à l’appui : « Depuis six ans que nous les proposons, 100 % des jeunes que nous avons accueillis en rentrée décalée sont allés au bout de leurs études. Et quand ils reviennent nous voir, leurs remerciements ont toujours un petit quelque chose en plus. »

    N.C.

    « Ce n’était juste pas fait pour moi »

    Témoignage de Victoria Martin En 3e année à l’ESD (École supérieure du digital) Paris

    Vous avez entamé une première formation avant de rejoindre l’ESD…

    Pour retracer un peu mon parcours, j’ai obtenu un bac S et me disais que je devais suivre des études scientifiques. J’ai donc pris place sur les bancs de la fac dans un cursus d’ingénierie financière, mais me suis vite rendu compte que rien ne me plaisait : ni les matières, ni la fac en elle-même. Les cours étaient très théoriques, les amphis très remplis ; j’avais le plus grand mal à maintenir mon attention. Ce n’était juste pas fait pour moi.

    Quand avez-vous décidé d’arrêter ?

    J’ai tout de même terminé ma première année, avant de faire une pause. J’ai pris un emploi dans une boutique tout en réfléchissant à ce qui me plaisait vraiment et en demandant conseil autour de moi. En découvrant l’ESD, je me suis rendu compte que le digital rassemblait, en fait, tout ce que j’aimais :

    de la place pour exprimer sa créativité, un aspect technique (j’avais déjà un peu codé), des réseaux sociaux… J’ai donc candidaté et démarré ma formation au mois de janvier.

    C’est dur de rattraper le niveau des autres ?

    Ma principale appréhension était effectivement la charge de travail. Vous découvrez plein de nouvelles matières, des logiciels de création que vous n’avez jamais touchés… Mais l’objectif d’une classe décalée est justement de vous amener au même niveau que les autres à la fin de l’année. Nous étions un petit groupe très soudé, avec des professeurs toujours à nos côtés, très à l’écoute. À la fin de l’année, la mission était remplie : nous avons les mêmes acquis que les autres et avons tous continué à l’ESD.

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