Sélection en Master : ce qui va changer à l’université

La réforme de la sélection ou recrutement à l’entrée du Master rentrera en vigueur pour la rentrée 2017 : voici ce qui va changer.

Université de Paris-Sorbonne (Ve). Les facs vont avoir le droit de recruter leurs élèves parmi ceux qui souhaitent poursuivre leur cursus en master 1.LP/LYLIA BERTHONNEAU
Université de Paris-Sorbonne (Ve). Les facs vont avoir le droit de recruter leurs élèves parmi ceux qui souhaitent poursuivre leur cursus en master 1.LP/LYLIA BERTHONNEAU

    L’accord, scellé mardi 4 octobre 2016 entre étudiants et présidents d’universités, doit déboucher avant décembre 2016 sur une loi qui changera la donne dès septembre 2017 pour les étudiants actuellement en troisième année de licence (L3).

    Master : la sélection devient la règle

    Jusqu'ici, chaque titulaire d'une licence pouvait s'inscrire en première année de master (M1), mais dans au moins 40 % des formations, le couperet tombait en deuxième année (M2), avec une sélection faite en catimini et sans transparence par les facs. Ce système laissait des jeunes le bec dans l'eau à bac + 4, sans diplôme.

    Désormais, les universités auront le droit de recruter leurs étudiants dès l'entrée en master (M1)

    , selon des critères choisis par chacune. Certaines filières peu demandées resteront ouvertes à tous, d'autres sélectionneront sur dossier ou organiseront un concours d'entrée. Toutefois, deux filières parmi les plus surchargées dérogent à la réforme : le droit et la psychologie. Leur cas, plus épineux, a été mis de côté pour qu'aboutissent les négociations.

    Une poursuivre des études possibles en cas de refus

    La loi instaure un droit à la poursuite d'études pour tous les étudiants. Un jeune qui n'aurait pas été admis dans le M1 de son choix pourra se tourner vers le rectorat. Il devra lui proposer trois cursus possibles, dont l'un « dans son établissement d'origine », a précisé hier Najat Vallaud-Belkacem. Les propositions aux jeunes recalés se feront « en cohérence avec leur projet professionnel et leur licence d'origine », explique-t-on à la Fage et à l'Unef.

    Ce nouveau droit est politiquement très important pour le gouvernement et les organisations étudiantes, qui ne pouvaient accepter l'idée d'une sélection à la fac sans contrepartie. Mais sa traduction concrète comporte encore des zones d'ombre, notamment en cas de désaccord entre un jeune et le rectorat sur l'orientation proposée.

    Une aide pour les étudiants qui devront déménager

    Les étudiants, pour accéder au master de leurs rêves, pourront postuler dans toutes les facs de France, y compris à des kilomètres de chez eux. Pour les aiguiller, le ministère de l'Education doit finaliser avant mars une plate-forme Internet (Trouvermonmaster.gouv.fr) qui listera les places disponibles et les critères d'entrée dans chaque master. Un nouvel APB pour étudiant ? « Ce sera un portail d'information, pas de gestion des vœux, même s'il pourra s'enrichir avec le temps », répond Najat Vallaud-Belkacem. Pour les jeunes candidats à la migration universitaire, la Rue de Grenelle promet également la création d'un fonds qui permettra de leur octroyer une prime de déménagement. Son montant n'est pas encore défini.

    Christel Brigaudeau

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