Une rentrée 2013 toujours plus chère

Selon le baromètre de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), publié en même temps que celui du syndicat Unef, la rentrée qui se profile coûtera 2% de plus que l’an dernier aux étudiants français.

Le retour sur les bancs de la fac sera douloureux pour les jeunes dont le budget dédié aux études augmentera à la rentrée.
Le retour sur les bancs de la fac sera douloureux pour les jeunes dont le budget dédié aux études augmentera à la rentrée.

    Selon le baromètre de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), publié en août, en même temps que celui du syndicat Unef, la rentrée qui se profile coûtera 2% de plus que l’an dernier aux étudiants français.

    En moyenne, un jeune Parisien devra débourser 2787 € en septembre pour faire face à ses dépenses courantes et aux frais spécifiques de l’automne, comme l’acquittement des droits universitaires, l’achat de livres et de classeurs et la souscription d’assurances. Dans les grandes villes universitaires de province, le chèque s’élève à 2370 €.

    Les dépenses de la rentrée

    Inscription, sécu, complémentaires, assurance logement, matériel... tous les frais sont en hausse sauf pour le logement...

    Les frais fixes décidés par l’Etat, comme les droits d’inscription, la sécurité sociale ou le prix du ticket RU sont cette année encore en augmentation, malgré l’opposition ferme des principaux représentants étudiants comme la FAGE ou l'UNEF.

    Le tableau ci dessous décrit les évolutions constatées par l'étude de la FAGE sur les dépenses liées à la rentrée en septembre.

    Logement en baisse

    Surprise : le seul poste de dépense qui baisse est celui du logement étudiant.

    Le prix des loyers et les frais d’agence immobilière chutent très légèrement, de 2 € en moyenne.

    Partout ailleurs, du ticket de resto U aux titres de transport, la facture augmente.

    Et c’est sur le front de la santé qu’elle s’annonce la plus salée. Non seulement les cotisations obligatoires à la Sécurité sociale étudiante , fixées par l’Etat, augmentent de 4 € cette année, mais celles des complémentaires santé s’envolent. D’après les calculs de la Fage, réalisés sur les offres « moyennes » des principales mutuelles étudiantes, le prix de l’assurance santé va passer de 237 € à 274,50 € par an en moyenne, soit une augmentation de 13%.

    Santé : « On est obligés de répercuter la hausse de la fiscalité »

    A la Mutuelle des étudiants (LMDE), dont dépendent environ 1 million de jeunes, les tarifs moyens qui avaient augmenté de 3,5% l'an dernier vont encore enfler « de 7% à 8,5% cette année en fonction des formules », affirme son secrétaire général, Karl Stoeckel. La faute, selon lui, « à la hausse de la fiscalité sur les assurances que l'on est bien obligés de répercuter. On n'a pas d'autre choix, notre statut ne nous permet pas, de toute façon, de faire des profits », se défend-il. Dans plusieurs mutuelles étudiantes régionales, regroupées au sein du réseau EmeVia, les tarifs augmentent aussi sensiblement pour certains forfaits, même si les assurances de base, les moins protectrices, restent relativement stables.

    Alors que les enquêtes sur la santé pointent toutes les difficultés croissantes des étudiants pour accéder aux soins, cette nouvelle palpitation des frais de santé inquiète les organisations étudiantes. « C'est d'autant plus regrettable que les prestations de ces mutuelles ne répondent pas aux attentes des étudiants », attaque Julien Blanchet, qui jure avoir dû attendre « deux ans » pour obtenir sa carte Vitale. « Je ne suis pas le seul dans ce cas. Il faut aussi souvent des mois pour être remboursés de ses frais médicaux et beaucoup d'étudiants sont perdus », constate-t-il.

    La Fage — qui milite depuis plusieurs années pour une « remise à plat » du système — reçoit régulièrement les doléances des étudiants sur le sujet : il y a ceux qui ont souscrit une complémentaire santé étudiante alors qu'ils n'en avaient pas besoin, et qui peinent à se faire rembourser leur chèque, ceux dont le pharmacien n'accepte plus le tiers payant, « parce qu'il y a trop de problèmes avec la mutuelle », ceux encore qui, faute de moyens, zappent la visite chez le dentiste ou l'ophtalmo. Ils sont nombreux. Selon les dernières études, 15% des étudiants ont déjà renoncé à se soigner par manque de moyens, et 12% ne sont affiliés à aucune complémentaire santé.

    Christel Brigaudeau

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