Le parcours d’Olivia Grandville, chorégraphe aujourd’hui à la tête du Centre chorégraphique national de La
Rochelle, rebaptisé Mille Plateaux, est marqué par sa résistance aux assignations et à l’académisme. Un
brin iconoclaste, elle est à l’affût de la diversité et de la divergence, perméable à l’humour le plus débridé,
comme en témoigne son inclassable Cabaret discrépant (2011), sensible à la littérature et à la manière dont
les mots interagissent avec le corps. Elle invente des formes hybrides qui laissent toute sa place à la
pensée. Dans le contexte d’une résurgence du fémi nisme, salutaire mais très offensive, Olivia Grandville
rassemble pour Débandade un groupe de sept jeunes danseurs masculins d’origines culturelles très
diverses. Comment vit-on sa masculinité ? En a-t-on fini avec le patriarcat ? Qu’est-ce que la virilité ? Dans
une alternance de chœurs, de soli et de prises de parole, sept portraits s’esquissent et s’emparent sans
détour des clichés sur le genre : match de foot, salle de sport et défilé de mode.
Sur le plateau un DJ diffuse une playlist hétéroclite allant d’Elvis Presley à Ennio Morricone, en passant
par la musique baroque et le RnB. Il accompagne les interprètes qui se livrent à nous, avec sincérité et
autodérision, prenant la pause, faisant rouler leurs muscles et libérant dans leur danse comme dans
leurs mots une charge jubilatoire. Une effusion turbulente qui situe Débandade, selon le souhait de la
chorégraphe, « quelque part entre la comédie musicale, le micro-trottoir, le stand-up et le rituel
d’exorcisme».
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